Etude : nForce4 SLi Vs World
By Samuel D. - 28/03/2005
Sommaire:

 

nVidia SLi : En Pratique

 

Après avoir vu la partie hardware, intéressons nous maintenant à la partie software. En effet, faire fonctionner deux GPUs en même temps n'est pas si facile qu'on pourrait le croire. Au temps de la Voodoo² SLI (pour Scan-Line Interleave), le fonctionnement était simple : une carte se chargeait de calculer les lignes paires alors que la seconde se chargeait des lignes impaires. Toutes les lignes étaient ensuite réassemblées dans le frame-buffer avant d'être affichées. Le fonctionnement du SLi made-in nVidia est plus complexe, et totalement différent.

Premièrement, le SLi actuel peut fonctionner de deux façons différentes : Le mode SFR (Split Frame Rendering) et le mode AFR (Alternate Frame Rendering). Expliquons ces deux modes plus en détails :

 

  • SLi - Mode SFR (Split Frame Rendering)

Le mode SFR repose sur un fonctionnement simple : on sépare l'image en deux parties égales d'un point de vue de la complexité de rendu (ce qui signifie que ce n'est pas forcément au milieu), et chaque partie est calculée par un GPU. Les deux parties d'images sont ensuite réassemblées dans le framebuffer et affichées. Un aperçu plus visuel :

 

 

La répartition de charge est effectuée principalement par le driver et les deux GPUs communiquent ensemble via le bridge qui relie les deux cartes. Un fonctionnement théoriquement très efficace, mais qui est dépendant de l'efficacité de l'algorithme de répartition de charge utilisé.

 

  • SLi - Mode AFR (Alternate Frame Rendering)

Bien que le mode SFR soit une solution séduisante, c'est le mode AFR qui est généralement préféré par nVidia. Dans ce mode, chaque image est rendue alternativement par l'un ou l'autre GPU. Ce qui donne, au final, et théoriquement bien sûr, un framerate doublé. Voici une petite illustration :

 

 

Le mode AFR est généralement le mode le plus utilisé par nVidia. En effet, c'est le driver qui définit quel mode doit être utilisé par telle ou telle application, et c'est bien là le talon d'Achille de la technologie SLi.

 

  • SLi - Très dépendant du driver

En effet, non seulement c'est le driver qui se charge de la répartition de charge en mode SFR, mais surtout, c'est lui qui définit le type de SLi qui doit être utilisé par telle ou telle application. Le SLi étant désactivé par défaut, si aucune entrée n'est présente dans le fichier se chargeant du profil des applications, le jeu en question n'utilisera pas la seconde carte et adieu à la performance du SLI. A l'heure actuelle, tous les profils des applications sont présents dans le fichier XML nvapps.xml installé par le driver dans /windows/system32. nVidia choisi donc d'activer tel ou tel jeu, après test :

 

 

Ainsi, l'option multichip_rendering_mode doit être configurée à "1" pour obtenir le mode AFR et à "2" pour le mode SFR. A noter que l'option "4" permet ainsi de désactiver le SLi. A l'heure actuelle, les derniers pilotes de nVidia comprennent environ 50 profils de jeux SLi, mais il est possible d'en ajouter d'autre à la main, ou via quelques utilitaires disponibles sur Internet.

 

  • SLi - Quelques benchmarks

Bien que x86-secret ne soit pas (encore?) dédié aux cartes graphiques et GPU de tous poils, nous avons tout de même exécuté quelques benchmarks sur trois jeux très récents et largement utilisés. Pour d'autres tests, le web regorge d'informations de très bonne qualité. Google is your friend. Bref, voyons les résultats obtenus sous Half-Life 2, en mode SFR et AFR :

 

 

On le voit, les gains sont ici très impressionnants, ce qui reste logique vu qu'HL2 est un des jeux les plus attendus et qu'il n'aurait pas été de bon aloi que le SLi n'offre pas d'excellentes performances. Toutefois, le gain s'amenuise en 1280*1024 ou dès qu'on diminue l'Anti-aliasing. Le SLi est donc principalement, et uniquement, destiné, à ceux qui souhaitent jouer en très haute résolution. Continuons avec un test sous FarCry :

 

 

En très haute résolution, on constate un gain qui n'est pas négligeable. Dans la pratique, le SLi permet de rendre jouable une résolution qui ne l'était pas jusque là. Terminons avec une petite demo1 sous Doom 3 :

 

 

Même chose ici où le jeu, particulièrement bien optimisés par nVidia, offre un gain de performances appréciable avec une seconde 6800GT. A noter que le mode SFR fait crasher Doom 3 lors du chargement de la map.

 

Suite ( Performances : PCI / PCIe )

Fermer