Etude : nForce4 SLi Vs World | ||||||||
By Samuel D. - 28/03/2005 | ||||||||
nForce 4 :
Après les tests sur les interfaces graphiques, intéressons nous aux performances des contrôleurs SATA et PATA. Si le contrôleur PATA du nForce 4 est très classique (il supporte 2 canaux pour 4 disques ATA100 maximum), le contrôleur SATA innove en apportant le support du Serial ATA 2. Avant de tester les performances de ces interfaces, il convient de rappeler les différences entre SATA-I et SATA-II.
On réduit souvent le SATA-II à un simple SATA offrant un débit de 3 Gbit/s (375 Mo/s) au lieu des 1.5 Gbit/s (187 Mo/s) habituels. Pourtant, le SATA-II apporte d'autres innovations très intéressantes. La première, et la plus connue, est le NCQ ou Native Command Queuing. Comme nous l'avions expliqué au lancement de l'ICH6, le NCQ permet de réorganiser les lectures et écritures afin de les exécuter dans un ordre différent, mais plus rapidement. Exemple :
Le NCQ permet un gain de performance d'environ 20% en moyenne, ce qui est déjà considérable. Le SATA-II apporte également deux autres technologies intéressantes. La première est le Port Multiplier : En SATA-I, chaque disque était connecté directement à un hôte par le biais d'une liaison point à point, classique. En SATA-II, il est désormais possible d'utiliser un multiplicateur de ports qui va permettre d'utiliser plusieurs disques sur le même hôte :
Avec 375 Mo/s de disponible par hôte SATA-II, on peut ainsi facilement connecter 5 disques actuels, qui disposent chacun de 75 Mo/s de débit, ce qui est largement suffisant. Autre nouveauté, utile dans le monde des serveurs cette fois, les fonctionnalités de Port Selector, qui permettent de connecter un disque à deux systèmes différents :
Ceci est particulièrement utile dans le cas d'une redondance, ou un disque utilisé dans un serveur peut immédiatement basculer sur un autre serveur en cas de problème avec le premier, et ceci, sans manipulation hardware. Bref, le SATA-II n'est pas une révolution, mais apporte des améliorations sensibles qui permettront au SATA de prendre définitivement le dessus sur le PATA.
Parlons maintenant des modes RAID supportés par le nForce4. Comme beaucoup de concurrents, le nForce4 supporte le RAID 0, 1 et 0+1. Par contre, l'Array RAID peut ici être construit entre les ports PATA et SATA. De même nVidia propose une fonctionnalité permettant de modifier le type d'Array à la volée, ce qui peut être intéressant pour éviter de longue manipulation. Rappelons le fonctionnement des différents modes de RAID :
En RAID 0 on obtient, théoriquement, deux fois les performances des disques, mais si un disque lâche, toutes les données sont perdues. En mode RAID 1, un disque miroir est créé, ce qui permet le crash d'un des deux disque sans perte des données. Le mode 0+1 combine les deux modes précédemment décrits, mais nécessite quatre disques.
Il est maintenant temps de comparer les performances des contrôleurs SATA. Pour ce faire, nous avons utilisé deux Raptor 74 GB en mode RAID 0. Les tests de débit ont été effectués avec un et deux disques afin de constater les écarts de performances :
Si aucun des southbridges ne parvient à se démarquer avec un seul disque dur (heureusement d'ailleurs), une différence est perceptible lorsque les contrôleurs sont saturés par les deux Raptors en RAID 0. Si le K8T890 est comparable au nForce 4, le Radeon xPress 200 pèche, encore une fois. Voyons ce qu'il en est de l'occupation CPU lors de ces utilisations :
Mêmes résultats ici puisque, non content d'être le plus performant en débit maximum, le nForce 4 parvient à offrir ces performances tout en étant le chipset qui consomme le moins d'occupation CPU ! A l'inverse, le xPress 200 consomme le plus pour les plus mauvaises performances. Continuons avec le contrôleur PATA.
Tous les southbridges ne supportant pas le PATA RAID0, nous nous sommes rabattus sur des tests simples pour évaluer les performances des contrôleurs PATA des trois chipsets, avec un seul disque Seagate 7200.7. Voici les résultats :
Comme on le constate, les trois chipsets offrent des performances comparables en PATA et aucun ne se distingue vraiment des autres. Sur ce point, nous pouvons donc prononcer un match nul.
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