Asus A7N8X Deluxe (nForce2 SPP + MCP-T) | ![]() |
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By Franck - 12/12/2002 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
nForce 2 : Les technologies nVidia
Le nForce2 reprend les caractéristiques du nForce, en y apportant quelques optimisations ainsi que le support de normes plus récentes. Le tableau ci-dessous résume les différences entre ces deux chipsets.
La technologie DASP (Dynamic Adaptive Speculative Pre-processor), développée exclusivement par nVidia, est un mécanisme de préchargement des données (prefetch), et ce dans le but de diminuer les latences d'accès à la mémoire centrale. Comme toutes les techniques de prefetch, le DASP scrute les requêtes processeur en vue d'y trouver des modèles récurrents (access patterns). Lorsqu'un modèle d'accès est reconnu, le DASP utilise une partie de la bande passante mémoire pour charger des données dans son cache interne. Si la requête du processeur concerne des données préchargées dans le DASP, l'accès à la mémoire centrale est évité.
Le gain en cas de succès est de l'ordre de 40 à 60% par rapport à un accès mémoire. En utilisation pratique, le taux de succès du DASP est tel que le gains sont compris entre 6 et 30%, comme le montre le tableau ci-dessous.
Comparons les débits fournis respectivement par le bus EV6, les chipsets SDRAM, DDR et le nForce2, et ce en mode synchrone (FSB et fréquence mémoire identiques). Les valeurs sont exprimées en Mo/s.
Comme le montrent ces résultats, les chipsets DDR sont déjà en mesure
de fournir la bande passante nécessaire au bus EV6, et on peut alors se
demander quel est l'intérêt de doubler encore la bande passante disponible
sur le bus mémoire, ce surplus n'étant pas exploitable pas le bus processeur. En réalité, le tableau ci-dessus ne montre que les débits maximums théoriques
fournis par les différentes architecture mémoire. En pratique, les débits
délivrés par la mémoire sont bien inférieurs à ces valeurs, car d'autres
facteurs interviennent, tels que la latence. En effet, la mémoire ne répond
pas instantanément aux requêtes du chipset, et il lui faut un certain
nombre de cycles afin de commencer à transmettre les données sur le bus.
Si la latence est maximale lors du premier accès, les accès suivants sont
pour leur part plus rapides, bien que non instantanés. Considérant les
vitesses de fonctionnement des mémoires actuelles, l'influence de la latence
sur les performances de la mémoire est de plus en plus importante. Le
réglage des timings mémoire influe de façon directe sur la latence, à
tel point que changer l'un des paramètres de timing peut avoir des conséquences
importantes sur la mesure de débit. Regardons ce qui se passe lors d'une requête de lecture en mémoire dans
le cas d'un chipset DDR sur simple canal. Le processeur envoie un signal
au contrôleur mémoire, qui transmet la requête à la mémoire. Du fait de
sa latence, celle-ci ne répondra pas instantanément, bloquant ainsi toute
requête supplémentaire et mettant le contrôleur mémoire en état d'attente.
Toute requête supplémentaire sera ainsi bloquée (ou du moins mise en cache),
et ce jusqu'à ce que le bus mémoire soit à nouveau disponible.
Ceci semble merveilleux en théorie, mais en pratique le bon fonctionnement conjoint des deux contrôleurs nécessite certaines conditions, et notamment que les données lues lors des deux requêtes ne concernent pas la même barrette. De plus, il faut assurer la cohérence entre les données lues et écrites par ces deux contrôleurs, ce qui représente une étape de vérification supplémentaire dans le traitement. Quoiqu'il en soit, la technique semble effciace, et le chipset nForce
est réputé pour les bonnes performances mémoires que ce mécanisme permet,
et nVidia annonce une amélioration du système avec le nForce2, par l'utilisation
d'algorithmes plus aggressifs. Comme on le voit sur le shéma sur nForce1 ci-dessus, les deux contrôleurs mémoires sont exploitables par le bus processeur mais également par le bus AGP, et tout particulièrement par le GPU intégré de la version IGP des chipsets nVidia. Si le bus processeur n'est pas capable d'exploiter pleinement la bande passante offerte par les deux contrôleurs, le GPU en revanche tire le plus grand bénéfice de l'interface 128 bits. Ce n'est bien sûr pas le cas sur l'A7N8X qui n'intègre pas de processeur graphique (version SPP du nForce2), mais les deux contrôleurs mémoire restent exploitables par le bus AGP et l'interface "Hyper-Transport" entre le nForce2 et le MCP-T.
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