AMD K8 - Partie 3 : Etude de l'Architecture | ||||||
By Franck D. - 16/02/2003 | ||||||
Athlon 64 Vs Athlon XP
Quand on parle de longévité d'une architecture de processeur, on pense tout de suite au noyau P6 d'Intel, qui vit encore aujourd'hui sous une forme dérivée dans le Pentium M. Le noyau K7 de l'Athlon a également un joli passif, depuis le premier Athlon Slot A jusqu'à l'actuel Barton.
Fait notable dans l'évolution de l'Athlon, son noyau n'a que très peu évolué au cours des versions, les seuls changements majeurs concernant le cache L2, puis à partir de l'Athlon XP l'adoption du jeu d'instructions SSE. Il faut dire que l'Athlon a été doté de nombreux attributs qui en ont fait dès sa sortie un processeur d'une grande efficacité. Parmi ceux-ci on peut citer :
Une architecture efficace donc, qui, à la différence de la voie suivie par Intel, privilégie l'efficacité au travers du fameux IPC (instructions par cycle). Ses unités permettent ainsi à l'Athlon de traiter jusqu'à 9 opérations par cycle, ce qui donne une idée des performances théoriques maximales du noyau. Un des points forts de l'Athlon réside dans ses trois FPU qui lui ont permis de tenir très longtemps le haut du pavé en calcul flottant. Le Pentium 4 arrive parfois à le détrôner dans ce domaine grâce à son architecture optimisée pour le calcul parallèle en SSE. Fort de l'efficacité de son noyau K7, AMD s'en est largement inspiré pour son successeur, le K8. Le K8 ne représente pas une évolution radicale en terme d'architecture de processeur, et, mises à part quelques légères améliorations, son noyau est en tout point identique à celui du K7, à tel point que le chapitre qui va suivre décrit d'avantage l'architecture du K7 que celle du K8 ! Mais pour une fois, ce n'est pas l'architecture
d'un processeur qui justifie un changement de génération,
mais une modification profonde dans la façon de l'exploiter
; je parle bien sûr du mode 64 bits.
Il y a deux façons de rendre les ordinateurs plus rapides,
la voie matérielle bien sûr, mais également la voie
logicielle que nous avons tendance à oublier car beaucoup plus
rare ; et beaucoup plus rare car nécessitant une phase de transition
assez critique en terme de prise de risque. Nous reviendrons bien sûr
là-dessus plus loin dans cet article, mais avant cela sortons notre
loupe, et regardons ce que le K8 a dans le ventre.
Outre les caches, l'intégration du controleur mémoire et l'AMD64, l'architecture K8 apporte également d'autres améliorations.
Le Cool'n'Quiet n'est pas une réelle innovation technique, mais
un petit plus qui apporte un réel confort d'utilisation. Il s'agit
en fait du mécanisme de régulation de consommation des Athlon
XP mobiles, appliqué cette fois à un processeur de bureau.
De nombreuses critiques émises sur le K7 concernent sa difficulté à monter en fréquence, et le redécoupage du pipeline du K8 risque de ne pas y changer grand chose. Certes, l'efficacité des K7 et K8 réside justement dans la faible profondeur des pipelines, mais la montée en fréquence représente un indice de progression presque indispensable dans l'évolution d'une famille de processeurs. La solution préconisée par AMD consiste à ne pas faire évoluer son processeur par la seule fréquence, mais par d'autres caractéristiques telles que la taille du cache L2 et le nombre de canaux mémoire. Tous ces paramètres se retrouvent ainsi mixés dans un indice de performance accompagnant la désignation de chaque processeur. Cette méthode présente une certaine confusion au sein de la gamme Athlon 64. Ainsi, la désignation "Athlon 64 3400+" renvoie à trois processeurs différents :
Il faut être sûr du modèle que l'on achète, même si selon AMD les 3 modèles présentent les mêmes performances globales. Terminons avec la roadmap de l'année 2004 :
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