Conclusion
Avec le kit ARTiGO, VIA franchit une étape majeure dans la commercialisation de ses plateformes basse consommation. En effet, celles-ci n'étaient jusqu'à présent réservées qu'aux amateurs (très) éclairés, capables de concevoir eux-mêmes le boitier adéquat ou de l'acheter à prix d'or. Avec ARTiGO, VIA lance un concept tout-en-un accessible avec une connaissance sommaire du maniement d'un tournevis. Même si on peut regretter que, tant qu'à faire, VIA n'ai pas lancé un micro-PC incluant directement la mémoire et le disque dur, un pas en avant a été incontestablement accompli pour le déploiement auprès du grand public.
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Parlons maintenant des performances de l'ensemble. Côté puissance, le C7 1 GHz embarqué sur la minuscule carte-mère Pico-ITX offre des performances très faibles, environ équivalente à celle d'un Pentium III 700 MHz vieux de 9 ans. Certes, c'est loin d'être la panacée, mais cela reste suffisant pour une utilisation basique, constituée de navigation sur Internet, de téléchargement ou de bureautique lambda. Grâce au cœur graphique intégré au chipset, la lecture de vidéos reste fluide, pour peu qu'on évite les formats HD. De ce côté, on peut dire que le contrat est rempli : la plateforme ARTiGO est suffisante pour le commun des mortels qui ne souhaite ni jouer ni utiliser des applications très gourmandes en ressources comme de l'encodage ou du rendu. On peut même s'en servir comme serveur web basique : pour rappel, les Dedibox de Free utilisent elles aussi un processeur C7. |
On peut toutefois regretter que la puissance du CPU et du cœur graphique ne suffisent pas pour l'utilisation (même basique) de Vista. Heureusement, à faible puissance, faible consommation. De ce côté, la miniaturisation à l'extrême effectuée par VIA permet de bâtir une unité centrale dont la puissance ne dépasse pas les 30 Watts, tout accessoires inclus. Une prouesse. Certains petits "à côté" sont aussi appréciables, comme la possibilité d'adapter le boitier ARTiGO dans une baie interne 5 pouces 1/4 de lecteur DVD : le 12V issu du bloc d'alimentation peut tout aussi bien être fourni par l'alimentation d'un "gros" PC.
Reste maintenant à parler du principal : le prix. A ce niveau, c'est la douche froide : le kit ARTiGO est actuellement vendu plus de 350€, un tarif franchement abusif au vu de son contenu, dont le cout de revient ne doit pas dépasser les 75$ en sortie d'usine. Avec l'arrivée de ce kit, on pouvait espérer que VIA allait s'attaquer frontalement aux fabricants de boitiers peu scrupuleux qui continuent de proposer des boitiers Mini-ITX ou Nano-ITX à des prix délirants. Une plaque d'aluminium pliée et percée de quelques trous est ainsi vendue entre 100€ et 250€ au seul prétexte qu'elle accueille l'une des mini cartes mères de VIA. Hélas, non. VIA surfe sur la vague en imposant un prix qui restreindra forcement cette plateforme à un marché de niche. A l'heure ou Asus propose l'eeePC à 299€ en masse, c'est vraiment dommage.
