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[Methodologie] Tests d'alimentations
Autres critères de choix

Bien que les qualités électriques d'un bloc d'alimentation soient l'élément essentiel lors du choix, d'autres paramètres rentrent en compte. Tout d'abord, il faut évaluer quelle puissance est requise afin de ne pas dépenser ses deniers inutilement. Pour cela, l'idéal est bien sur d'avoir une estimation de la puissance consommée par les périphériques. Très bientôt, nous vous proposeront une base de données des composants les plus courants avec leurs puissances respectivement mesurées grâce à un nouvel appareil de mesure de chez Teraboule Technology. Mais ce n’est pas le sujet de cet article.

  • Le choix de la puissance nominale

Que choisir en termes de puissance donc ? Dans la pratique, le choix n’est pas si compliqué. En effet, quasiment plus aucune alimentation en vente actuellement ne dispose d’une puissance affichée inférieure à 400 Watts. De l’autre coté de l’échelle, on commence à trouver des modèles atteignant 1500 Watts, une puissance tout bonnement ridicule et qui n’a strictement aucun intérêt. En effet, comme l’a démontré Enermax lors du dernier CeBIT, une bonne alimentation de 625 Watts suffit pour une machine des plus extrêmes :

625 Watts suffisent donc pour une carte mère de serveur, 4 processeurs Quad-Core, une carte graphique bi-GPU, 16 modules de mémoire et 16 disques durs. Autant dire que même avec du Quad SLI, la puissance totale ne dépassera jamais les 800 Watts. Certes, on pourrait argumenter sur le fait que l'efficacité des alimentations est généralement supérieure à 80% d'utilisation qu'à 100%, mais même dans ce cas, un modèle de 600 Watts sera amplement suffisant pour une configuration des plus hard-gore. Et avec une seule carte graphique et un seul processeur, soit 98% du marché, il est inutile de dépasser les 450 Watts.

Ceci dit, encore faut-il que l'alimentation soit capable de délivrer la puissance inscrite sur l'étiquette. Et concernant les alimentations bas de gamme, c'est souvent loin d'être le cas. La première chose à faire lors du choix d'un modèle reste donc de lire l'étiquette avec attention. Prenons un exemple classique avec un modèle très bas de gamme (qui se vend donc très bien), à peine factice :

En rouge, 480 W. Pourtant, à la lecture des courants supportés par les différents rails, on est loin du compte. Comme nous l'avons vu, on peut estimer les besoins d'une configuration actuelle en +12V à 75% de la consommation totale. Or sur cette alimentation, il sera impossible de "tirer" plus de 30 Ampères sur les rails 12 Volts, soit 360 Watts au maximum. Pire, ceci n'est valable que dans le cas ou aucun courant n'est prélevé sur le rail +5 Volts, ce qui est bien sur impossible. Dans la pratique, on se retrouvera donc avec une alimentation de 250 à 300 Watts, au mieux. En bref, pour estimer la puissance réelle d’une alimentation en fonction de l’étiquette, basez-vous uniquement sur le courant qu’elle est capable de débiter de manière continue sur les rails +12V. Heureusement, on ne retrouve pas ce genre de surprise sur les modèles plus haut de gamme.

  • La valse des connecteurs

Bien que la majorité des connecteurs d'une alimentation ATX soient définis par la norme, il existe un certain flou artistique sur les connecteurs +12V auxiliaires dédiés aux cartes graphiques PCI Express et autres périphériques très gourmands en énergie. Avant de rentrer dans les détails, revoyons les connecteurs classiques :

On retrouve donc le connecteur ATX 24 broches multi-tensions, le fameux "Molex" pour alimenter les lecteur DVD et autres disques durs au format IDE (en voie de disparition), l'antique fiche 4 broches pour lecteur de disquette et le connecteur SATA, qui fournit une tension de +3.3V en plus des +5V et +12V. Revoyons ces connecteurs en photo :

Tout ceux-ci sont parfaitement standard et n'ont pas évolués ces dernières années, à part peut être le connecteur principal qui est passé de 20 à 24 broches, mais reste rétro-compatible dans la quasi-totalité des cas. Côté +12V auxiliaire par contre, c'est plus compliqué : les besoins croissants en courant sur les rails +12V ont poussé les fabricants à adopté de nouveaux connecteurs destinés à alimenter les cartes graphiques au format PCI Express et les processeurs. Actuellement, on trouve ces 4 types de connecteurs, qui ne véhiculent que du 12 Volts (fils jaunes) :


ATX +12V Aux

EPS +12V Aux

PCI Express 1.0

PCI Express 2.0

Côté CPU, on trouve principales les deux premiers connecteurs. Généralement, les cartes mères sont équipées d'un EPS +12V à 8 broches qui peu accueillir sans problème un connecteur ATX 12V à 4 broches. Côté PCI Express, on distingue le connecteur à 6 broches du PCI Express 1.0 et celui à 8 proches de la version 2.0. Beaucoup d'alimentations récentes sont d'ailleurs pourvues de fiches "6+2" afin de s'adapter aux deux types de cartes. Toutefois, comme toujours, ce n'est pas les cas des modèles bas de gamme. Ce point est donc à vérifier lors d’un achat. Lors de nos tests, nous indiquerons systématiquement le type de connecteurs et la longueur des câbles.