Intel Core i7 "Nehalem" Rhaaaaaaaaaa, enfin le voila ! Il n’a l’air de rien ce petit bout de silicium, mais dans le milieu des dégénérés du microprocesseur dont je fais partie, il en a fait fantasmé plus d’un. Et il y a de quoi : Nehalem, c’est un peu comme Duke Nukem Forever. Depuis le temps qu’on en entend parler sans rien voir venir, on finit par s’y attacher et le considérer comme un objet devenu mythique au fil des ans, mais qui restera à jamais imaginaire. Eh bien non ! Nehalem est là, sur mon bureau, et pour commencer cet article, je m’en vais vous compter son histoire.
On connait la suite. Deux ans plus tard, en 2004, le PDG d’Intel, Craig Barret, demande pardon à genoux lors d’un IDF pour ne pouvoir atteindre les 4 GHz avec le Pentium 4 « Prescott », annonce par la même occasion l’abandon de « Tejas », et pour finir, de l’architecture Netburst toute entière. Adieu les Pentium 4 à 10 GHz, bye bye Nehalem et retour au Pentium 3. Dans ce carnage, quelques meubles ont toutefois pu être sauvés. Ainsi, les nouvelles instructions prévues pour « Tejas » se sont retrouvées dans les Core 2 Duo sous le nom SSE4. Mais de « Nehalem », rien. Chose rare, Intel à toutefois conservé le nom de code pour baptiser le successeur de l’architecture Core 2 que nous allons tester aujourd’hui. Celui-ci n’a donc strictement rien à voir avec le Nehalem original qui aurait dû voir le jour si Netburst avait survécu. Mais la charge affective est encore là et par conséquent, beaucoup attendent énormément de ce processeur.
Une nouvelle architecture n’étant pas courante, nous allons la torturer comme il se doit avec des raffinements de sauvagerie. Dans un premier temps, nous verrons le die (silicium) de Nehalem, puis les modifications apportées par Intel sur les cœurs d’exécution. Ensuite, nous passerons aux fonctionnalités annexes de l’Uncore comme le bus QPI ou le contrôleur mémoire. Ceci nous permettra également de tester les caches et les accès mémoires du processeur. Après, un petit détours du coté de la plateforme LGA1366 (Socket, chipset, carte-mères), nous testerons dans la pratique les gains de performances apportés par les Core i7 par rapport aux Core 2. Enfin, nous terminerons avec la consommation électrique et les capacités d’overclocking de cette nouvelle architecture. Procédons dans la joie.
|