Etude du Top500
Gilles W. - //2005-01-17
Sommaire:

 

 

 

Introduction

 

S'il est un domaine de l'informatique où on imagine des solutions propriétaires et spécifiques, c'est celui du matériel professionel à haute performance. Les stations de travail ont été longtemps des machines surpuissantes (par rapport aux composants "grand public"), basée sur des microprocesseurs de type RISC (Sparc, MIPS, POWER), souvent montés par "groupes" (2 ou plus), et fonctionnant sur des UNIX propriétaires. La situation semble aujourd'hui quelque peu modifiée : apparition de nombreuses stations basées sur des microprocesseurs fournis, non pas par la division microprocesseur de la société, mais par l'un des grands fondeurs (Intel et ses Xeons et Itanium2, AMD et ses Opterons, IBM et ses POWER), le tout fonctionnant sous Linux. Est-ce la fin des solutions "propriétaires" ? Ce n'est pas certain, car Sun, par exemple, continue ses UltraSparc, ainsi que Solaris, pour Sparc comme pour x86.


Vue d'artiste de Blue Gene /L

Il reste un autre domaine où la lutte entre les composants "standards" et les solutions "spécifiques" semblait perdu d'avance : les supercalculateur ! Néanmoins, avec SGI (Silicon Graphics) qui abandonne les MIPS au profit des Itanium2, et Irix au profit Linux (pour lequel, ils ont même été jusqu'à developpé le support du Multiprocesseur, le portant de 64 à 512 CPUs maximum, et des émulateurs permettant de faire fonctionner les applications IRIX sous Linux), avec IBM qui semble se tourner vers Linux, abandonnant son AIX (néanmoins, ils conservent leur zOS sur mainframes), HP qui a stoppé le developpement de son PA-RISC et a annoncé la fin prochaine de celui de l'Alpha, au profit de l'Itanium2. Afin d'évaluer cette évolution, nous allons nous pencher sur les 10 derniers classements publiés...

Le site TOP500 publie, deux fois par an, le classement des 500 supercalculateur les plus rapides du monde. Ce classement, évidemment, ne recense que des machines surpuissantes, et aucune machine "accessible au public" ne peut rivaliser avec la 500e (et dernière) de ce classement. Néanmoins, comme constaté ci-dessus, on y retrouve de plus en plus certains composants presque "standards", notamment pour les CPUs, comme les Xeon (version professionnelle des Pentium 4), Opteron (version professionnelle des Athlon64) ou POWER (notamment, les 4+, version bi-core des POWER4)..

Ce classement est basé sur les résultats du test Linpack, et donc sur les performances des supercalculateurs en virgule flottante, ce qui est leur travail principal. En effet, ces machines sont chargées de simuler des modèles extrêmement complexes, afin de prévoir l'évolution des phénomènes étudiés. Ces phénomènes vont de la météorologie, jusqu'aux explosions nucléaires en passant par la tectonique des plaques ou les collisions entre particules... Leurs applications sont donc nombreuses, tant dans le civil que dans l'armée.

Nous allons étudier l'évolution des microprocesseurs qui composent ces monstres, ainsi que celle de la puissance (de calcul) qu'ils représentent. Procédons...

 

Suite ( Présentation des CPU )

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