nForce4 SLi Intel Edition | ||||
By Samuel D. - 04/04/2005 | ||||
nF4 IE SPP :
Après le contrôleur mémoire, nous allons maintenant étudier le support du PCI Express et, bien sûr, du SLi. En effet, le nForce4 Intel Edition est le premier chipset à apporter la technologie SLi sur plateforme Pentium 4. NVIDIA ayant récemment choisi d'interdire le SLi sur chipset Intel (ce qui, techniquement, n'était pas un problème), le nForce4 Intel Edition est donc le point de passage obligé pour tous ceux qui souhaiteront exploiter le SLi sur Pentium 4.
Avant de revenir sur le SLi que nous avons déjà étudié récemment, nous allons comparer les performances du bus PCI Express entre le chipset 925XE d'Intel et le Crush19. Pour ce faire et pour éviter les goulets d'étranglements, nous allons utiliser deux cartes graphiques PCI Express native : Une GeForce 6600 de nVidia, mais également une Radeon X700 XT afin de constater les écarts sur les deux plus gros fabricants de GPU. Commençons par un test de téléchargement de texture sous Texbench :
Comme on le voit, les résultats sont ici identiques sur la 6600 avec environ 630 Mo/s de débit. Sur la X700 XT d'ATi, on voit ici un gain sur la plateforme nForce 4 IE par rapport à l'i925XE. Continuons avec le même benchmark, mais avec un test de FillRate cette fois :
Cette fois, le gain est bien visible sur la X700 XT d'ATi puisqu'il est tout de même de 30% par rapport à l'i925XE d'Intel. Le Fillrate de la GF6600 est, par contre, identique sur les deux chipsets. Nous avons tenté de lancé le test de Serious Magic Texture Download Benchmark (*SIC*) comme nous l'avions fait pour le nForce4 à la sauce AMD. Le résultat est pour le moins troublant :
Malgré plusieurs répétitions, ces résultats ont toujours pu être reproduit. Si le gain semble logique sur GPU nVidia (environ 20%), les très faibles résultats obtenus avec l'i925XE avec le GPU ATi est étrange. Après renseignement, c'est plutôt le score obtenu sur le chipset nForce 4 IE qui est particulièrement élevé. Quoi qu'il en soit, nous allons tenter d'en savoir plus à ce sujet.
Bien que, techniquement, le SLi puisse fonctionner sur tout chipset PCI Express vu que la technologie soit largement logicielle, NVIDIA a choisi de le restreindre à ses propres produits. Pour rappel, le SLi actuel peut fonctionner de deux façons différentes : Le mode SFR (Split Frame Rendering) et le mode AFR (Alternate Frame Rendering). Revenons sur ces deux modes plus en détails :
Le mode SFR repose sur un fonctionnement simple : on sépare l'image en deux parties égales d'un point de vue de la complexité de rendu (ce qui signifie que ce n'est pas forcément au milieu), et chaque partie est calculée par un GPU. Les deux parties d'images sont ensuite réassemblées dans le framebuffer et affichées. Un aperçu plus visuel :
La répartition de charge est effectuée principalement par le driver et les deux GPUs communiquent ensemble via le bridge qui relie les deux cartes. Un fonctionnement théoriquement très efficace, mais qui est dépendant de l'efficacité de l'algorithme de répartition de charge utilisé.
Bien que le mode SFR soit une solution séduisante, c'est le mode AFR qui est généralement préféré par nVidia. Dans ce mode, chaque image est rendue alternativement par l'un ou l'autre GPU. Ce qui donne, au final, et théoriquement bien sûr, un framerate doublé. Voici une petite illustration :
Le mode AFR est généralement le mode le plus utilisé par nVidia. En effet, c'est le driver qui définit quel mode doit être utilisé par telle ou telle application, et c'est bien là le talon d'Achille de la technologie SLi puisque chaque application doit etre reconnue par le driver pour pouvoir exploiter le SLi
Bien que nous ayons déjà longuement discuté du gain apporté par le SLi dans l'article précédent, voyons les résultats sous quelques applications récentes et pseudo représentatives. Commençons, pour le sport, par 3DMark 2005 :
Sous 3DMark 2005, le résultat est bien sur flagrant avec un gain de 60% lorsqu'on rajoute une seconde 6800GT. Nous avons maintenant tenté l'expérience sous Doom III dans une très grosse résolution (1600x1200 Ultra AA 4x) et dans une résolution plus raisonnable (1280*960 High AA 2x) :
Si les gains sont très visibles en mode 1600*1200, on s'aperçoit également que, même dans les résolutions plus faibles, l'intérêt du SLi reste certain, ce qui n'était pas forcément le cas sur la plateforme AMD, qui nécessitait des résolutions extrêmes pour tirer parti du SLi dans une forte mesure. Terminons par un petit test sous FarCry :
Ici encore, même dans de très grosses résolutions, le SLi permettra d'offrir de très bonnes performances. On pourrait même aller jusqu'à dire que le SLi et la plateforme nForce 4 IE viennent combler une des lacunes de l'architecture P4 d'Intel : les jeux vidéos. En effet, le SLi permet de compenser ici les (relatives) mauvaises performances du Pentium 4 par rapport à l'Athlon 64.
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